Vouée sera ma vie aux sanglots incessants,
Pour celle qui m'a jeté, sans âme, dans l'errance;
A-t-elle brandi contre moi son sabre d'or;
... Belliqueuse à vouloir me faire périr,
Ô amant ! à quel ami intime iraient mes plaintes,
Qui, différent, mesurerait l'ampleur de ma douleur,
Ma patience s'épuise et mon corps s’émacie,
Tel un fil d’araignée qui demeure tendu,
Seule Mouni détient de ma délivrance le secret,
Évoquerai-je son charme que mon spleen s'accroit,
Louange à celle qui de mes maux me soulage,
Et surpasse de sa grâce les belles de tout temps,
Tarde à me visiter la belle Mouni !