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Ahmed Bentriki - Poête Algérien du XVIIIè siècle
9 juillet 2012

Les Introuvables

 

 

Chaque mois, Algérie Littérature / Action présente un document rare,

difficile d’accès, épuisé, bref “introuvable”.

Ci-après seront reproduits des extraits d’un ouvrage que Mohamed

Belhalfaoui, fervent promoteur et traducteur de la poésie populaire

d’expression arabe, fit paraître en “samizdat” peu avant sa mort en

1993 à l’âge de quatre-vingt-un ans. Intitulé La poésie arabe populaire

de l’Algérie, ce texte de 414 pages reprend des passages de la thèse qu’il

avait soutenue en Sorbonne en 1969 et donne des réflexions et des

poèmes inédits ainsi que des notations complémentaires à son ouvrage le

plus connu : La poésie arabe maghrébine d’expression populaire (Paris :

Maspéro, 1973), lui aussi épuisé.

Ses positions en matière culturelle, notamment sa défense acharnée de

l’arabe dialectal comme langue de culture, ont dérangé une certaine

vision officielle. Cet intellectuel oranais qui rêvait de voir enseignés à

l’école algérienne les grands poètes maghrébins du melhoun se heurta à

une incompréhension tenace et se retrouva poussé vers la marge et

l’exil.

J’ai une tendresse particulière pour le jeune militant nationaliste qui,

dans les années trente, offrit à son épouse, sage-femme issue d’une

grande famille oranaise, un vélo, faisant d’elle la première algérienne

ayant pu se promener “à bicyclette”, comme dit la chanson, aux côtés

d’un mari qui n’avait guère le souci du qu’en dira-t-on…

M.V.

Mohamed Belhalfaoui

 

La poésie arabe populaire de l’Algérie

(Extraits)

  1.     De l’amour en poésie

 

“Les deux thèmes-rois de la

poésie arabe algérienne

d’expression dialectale sont l’amour

et la religion. Il est même possible

d’aller plus loin et d’affirmer que la

grande affaire, l’unique pourrait-on

dire, c’est l’Amour avec un grand

A. L’amour passion et charnel

terrestre; l’amour passion terrestre

mais chaste et sublimé; l’amour du

pays natal; l’amour de Dieu; celui

des Prophètes, et surtout celui du

Prophète par excellence,

N’oublions pas, en outre, que cet

amour religieux utilise souvent

l’arsenal du vocabulaire habituel de

l’amour charnel et humain. (… )

Le mysticisme populaire est très

simple mais il connaît, par contre,

une sorte de raffinement dans

l’expression, très original et parfois

étrange.

Ben Triki écrit à propos de La Mecque :

“Ses tresses noires comme le ténèbres /

Dépassent la ceinture et recouvrent ses jambes /

Heureux qui peut les voir /

Elle charme avec ses yeux rêveurs, immenses et beaux /

Les limons et les pommes embaument alentour /

Les parfums se répandent de toutes les fleurs /

Dons du Créateur, seins merveilleux /

Que je caresserai de mes mains.”

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Ahmed Bentriki - Poête Algérien du XVIIIè siècle
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Ahmed Bentriki - Poête Algérien du XVIIIè siècle
  • Ce blog est dédié à Ahmed Bentriki (dit Benzengli) qui fut l'un des plus grand poète Algérien du XVIIIè siècle pour ses poêmes "avant gardistes" pour l'époque. L'un des chantres de la musique Hawzi, Chaabi et arabo andalouse.
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