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Ahmed Bentriki - Poête Algérien du XVIIIè siècle
2 octobre 2011

Biographie du poète

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Note d'information : les mises à jour concernant la vie du poète sont notées en bleu et caractère gras dans le texte.

Cheikh Ahmed Ben Triki  surnommé Ben Zengli (fils du riche) est né à Tlemcen en 1650 et mort en 1749 à presque 100 ans.

Il a grandi à Tlemcen. La maison où il demeurait se trouve dans le "Derb al Melyâni" (la ruelle de Meliani), ruelle située dans le quartier de Bâb el-Djiyâd (Porte des coursiers). Le poète l'indique lui même dans l'une de ses poésies.

Il descend d'une lignée Turque ; son père était turque et sa mère arabe - il appartient donc au groupe des qarâghila (les Koulouglis) qui étaient nombreux à Tlemcen.

Il a vécu presque 100 ans et a gardé sa pleine lucidité jusqu'à son dernier souffle de vie, car le dernier poème qu'il ai composé remonte à une année ou deux avant sa mort.

Au dire de certaines personnes, le premier poème composé est celui qui commence par ce vers :

"Fîq yâ nâyem ouastayqadh' mnalmnâm

"Ouastghâ leklamî yâ khâye ouaffahmoû (Réveille toi, endormi ! Sors du sommeil ! Ecoute mes paroles, Frère et comprend les !)

Autour de la raison qui a motivé la composition de ce poème s'est répandue une légende, la voici :

Ben Triki aurait eu un frère âgé "mgeddem" (préposé), c'est à dire conservateur d'un des tombeaux saints de Tlemcen. Le poète qui était encore à l'âge de la puberté, se rendait régulièrement au tombeau pour porter à son frère les repas, car il ne pouvait aller chez lui.

Un jour, toujours selon la légende, et sans doute le jour était celui réservé dans la semaine aux visites pieuses des femmes - Ben Triki se présenta devant son frère, selon son habitude en lui portant son repas. Il trouva le mqaddem endormi et vit le mausolée gorgé de femmes. Le poète fut séduit par leur beauté et, sur le champ, composa le poème (dont le débuta se trouve ci-dessus)

Ben Triki, fut, dit-on, surnommé Ben Zengli, parce qu'on attribuait à son père la rudesse, la dureté et la violence que le fils aurait hérité de son père. En conséquence il aurait reçu le surnom de "fils du rude". Mais une autre version existe qui semble plus exacte ou différente. On trouve cette explication dans le livre "Mots turcs et persans conservés dans le parler algérien" Alger 1922 dont l'auteur est le professeur Mohammed Ben Cheneb.

Le mot "zanguil" porte dans ce livre la signification de "riche", Ben Zengli pourrait alors avoir pour sens "fils du riche". Ben Msâyeb était contemporain de Ben Triki et il ne l'aimait guère en raison de son origine turque. Il disait de notre poète : Un excellent génie le possède, mais ce génie a mal choisi son logis (entendez par là que Ben Triki a un excellent don poètique, mais ce don loge dans la peau d'un Turc.

A la suite d'une émeute qui éclata à Tlemcen, et qui dit-on a été causée par lui, Ben Triki fut banni. Il émigra dans la ville d'Oujda (Maroc) où il s'établit et resta jusqu'à sa mort. Selon certains il vivait dans la région des Bnî Znâten.Il se serait exilé au Maroc vers 1673. Il fut l'élève de Cheikh El Mendasi

Les Tlemcéniens, dit-on, transportèrent son corps dans sa ville natale et l'enterrère au cimetière de Sidî Boû Djamâa qui se trouvait en dehors de Bâb Kachchoût (la porte de Kachchoût à l'ouest de Tlemcen). De même, on dit que l'on a découvert par hasard une stèle portant son nom gravé ; cette stèle fait partie du nombre de pierres tombales déposées dans la cour de la Mosquée de Sîdî Abou Lh'asan (le musée de nos jours)

Naturellement, son long séjour à Oujda, sa séparation d'avec sa famille et ses amis ont ravivé dans le coeur du poète, le feu de la nostalgie et on poussé Ben Triki à composer les poèmes où il exprime ses souffrances et ses espoirs.

 

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Ahmed Bentriki - Poête Algérien du XVIIIè siècle
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Ahmed Bentriki - Poête Algérien du XVIIIè siècle
  • Ce blog est dédié à Ahmed Bentriki (dit Benzengli) qui fut l'un des plus grand poète Algérien du XVIIIè siècle pour ses poêmes "avant gardistes" pour l'époque. L'un des chantres de la musique Hawzi, Chaabi et arabo andalouse.
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